Une promesse étant une promesse, Dina prit Hélias, l'installa douillettement dans la grande écharpe en fourrure qu'elle noua autour d'elle puis, accompagnée de quelques hommes de sa garde, se mit en chemin pour Montbozon. Enfant ou pas, en hiver comme en été, elle se refusait à voyager dans le carrosse qu'on lui préparait à chaque fois. C'était à croire qu'elle était entourée de sots ou de sourds... ou les deux.
Ah non ! J'ai demandé Domyno ! Allez me chercher mon cheval !
Mais Ma Dame, votre futur époux a donné des ordres.
Je veux mon cheval ! Immédiatement !
Oui Ma Dame, tout de suite !
Elle ronchonna après Beren qui la prenait pour une petite chose fragile, qui croyait encore qu'elle accepterait de monter dans cette espèce de truc en bois qui vous cassait le dos plus sûrement que n'importe quelle monture.
Dina, Hélias serait mieux installé dans le carosse.
Hélias est très bien ainsi ! On ne va pas en faire une chochotte ! A cheval je vais ! A cheval il ira !
Babeth eu beau insister, Dina partit comme elle l'avait décidé, laissant le soin à l'intendante d'expliquer à Beren pourquoi le carrosse était resté dans la cour.
Arrivés à Montbozon, elle descendit prestement de cheval, serrant son fils endormi contre elle et alla se présenter aux grilles.
Ohé !
Prévenez Riese que Dina Galli est arrivée !!!
Elle attendit qu'on lui ouvre les portes en berçant le nourrisson contre elle, souriant en voyant la petite tignasse rousse dépasser de la fourrure.